LE COURS ETRANGE DES CHOSES( 1h40)
De Raphaël Nadjari (France/Israël 2013) VO
Avec Ori Pfeffer, Moni Moshonov, Michaela Eshet
Biographie
Raphaël Nadjari, originaire de Marseille, Raphaël Nadjari débute à la télévision. A 27 ans, fasciné par le cinéma indépendant américain, il s’installe à New York, où il réalise 3 films dont “I am Josh Polonski’s brother”, qui le classent d’emblée dans les jeunes prodiges du cinéma indépendant américain. Il se construit ensuite une solide carrière en Israël avec 2 drames familiaux traversés par les contradictions propres à ce pays “Avanim” et “Tehilim”. Son dernier film,”Le cours étrange des choses” tourné à Haïfa, reste fidèle à la thématique de la famille: il a été sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs en 2013.
Raphaël Nadjari, réalisateur surdoué et exigeant, né en France, a tourné ses 3 premiers films en langue anglaise et les 3 suivants en hébreu. Il se défend pourtant d’être un “cinéaste nomade”. “ C’est quelque chose qui fait partie de mes origines françaises, cosmopolites, juives et de ma quête personnelle. C’est lié à l’idée de l’exil comme source de connaissance” (R Nadjari) Sa référence dès le premier film, c’est le cinéma de Cassavetes. “On ne peut éviter Cassavetes; c’est l’une des grammaires du cinéma” ( R Nadjari)
Sa méthode de travail: “R Nadjari et son coauteur n’ont pas écrit de scénario; ils travaillent sur une structure et des personnages. Ensuite, devant la caméra, dans les décors, les acteurs vont improviser leur scène sans même de répétition….Les dialogues sont justes et bien joués, alors que le film a largement été dessiné sous forme de BD, donc mis en espace mais pas dialogué. Pour R Nadjari, préparer une scène, c’est donc préparer les comédiens, pour qu’ils aillent puiser les mots en eux-mêmes” ( Jérémy Sahel)
Synopsis
Saul, la quarantaine, plutôt introverti, s’adonne à la course chaque fois qu’il est confronté à des situations conflictuelles. C’est sa thérapie, sa façon de mettre de la distance entre lui et les choses qui le dérangent.
Quand il décide de rendre visite à son père, qu’il n’a pas vu depuis 5 ans, à Haïfa, il pense que les retrouvailles seront difficiles. Il découvre un père, qui a bien changé, au contact de sa nouvelle compagne Bathy. En quelques jours, de chutes en déconvenues et en surprises, entre drame et burlesque, la vie de Saul prend une tournure inattendue et il entrevoit même l’espoir d’une vie nouvelle. Sans doute le film le plus joyeux du cinéaste!...
”Dans la vie, la solution, on tombe littéralement dessus!”(Jerémy Sahel) “Un film tout simplement remarquable, peut-être le plus abouti de ce cinéaste. Les acteurs sont excellents et l’image donne au film cette fluidité, cette sensation de la vie qui avance inexorablement en une étrange et passionnante succession d’évènements” (Le Monde)
Jo LOUBET
Pour le Festival du film de Muret