Samedi 23 novembre 18h30

LE GEANT EGOÏSTE ( 1h31)

De Clio Barnard ( Royaume Uni 2013) VO

Avec Conner Chapman, Shaun Thomas, Sean Gilder

Arbor et son meilleur ami Swifty habitent un quartier populaire pauvre de Bradford, dans le nord de l’Angleterre. Exclus de l’école, les 2 ados rencontrent Kitten, un ferrailleur du coin,qui leur confie charrette et cheval avec mission de collecter toutes sortes de métaux usagés. Swifty est surtout passionné par les chevaux et rêve de devenir jockey, ce qui n’échappe pas à Kitten , organisateur de courses clandestines. Quant à Arbor, il est plus soucieux de gagner de l’argent, d’épater Kitten,en lui apportant toujours plus de métaux, au risque de se mettre en danger.

Ce film a été sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs 2013 et a obtenu le label Europa Cinéma. “L’image est baignée dans une grisaille brumeuse industrielle, étrangement poétique, tandis que la tragédie se noue….Les personnages ont une puissance d’émotion hallucinante, qu’il s’agisse des 2 jeunes protagonistes inoubliables de justesse et de violence candide ou des adultes” ( E. Sorin dans Evene)

“Dans cette fable tragique, qui évoque le Ken Loach de Sweet Sixteen, la cinéaste réussit surtout la gageure d’éviter tout misérabilisme” ( M Blottière Télérama) Clio Barnard est plasticienne; elle a créé des oeuvres artistiques présentées dans des Festivals internationaux et des musées ( Tate Modern Londres, MOMA New York) En 2010, elle réalise un documentaire expérimental The Arbor, consacré à un dramaturge de Bradford, Andrea Dunbar. Ce film obtient un grand succès critique et de nombreux prix.

Le Géant Egoïste est son premier film de fiction.

Clio Barnard à propos de son film: “J’ai vécu 19 ans près de Bradford, là où le film se passe et j’ai été témoin de l’exclusion des enfants…..relégués à la lisière d’une économie décimée et désindustrialisée. Je voulais explorer leur exclusion….J’ai découvert l’existence de chantiers de ferraille modestes, moins

régulés, et je me suis interrogée sur l’ambiguïté de leurs propriétaires. Ces personnes offrent-elles des opportunités aux jeunes ou cherchent-elles au contraire à les exploiter?” “Arbor et Swifty constituent le coeur émotionnel et narratif de mon film. Je voulais 2 acteurs sans expérience ni formation”.

Jo LOUBET

Pour le festival du Film de Muret