Entre Pyrénées et Atlantique coulent des rivières puissantes qu’on appelle les gaves. Les champs de maïs les assoiffent, les barrages bloquent la circulation du saumon.
L’activité humaine bouleverse le cycle de l’eau et la biodiversité de la rivière. Des hommes et des femmes tendent leur regard curieux et amoureux vers ce monde fascinant fait de beauté et de désastre.
Né en 1972 à Dreux, Dominique Marchais étudie la philosophie à l’université Paris IV-Sorbonne et devient critique de cinéma pour Les Inrockuptibles.
Pensionnaire cinéaste à la Villa Médicis en 2003, il inaugure avec son premier court une réflexion sur le paysage, un travail documentaire qui se précise à partir de 2009 avec ses longs métrages sur les mondes ruraux aujourd’hui.
La Rivière de Dominique Marchais.
En présence de Philippe GARCIA, Président de l'association DÉFENSE DES MILIEUX AQUATIQUES, lundi 13 novembre à 18h
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6,40 €
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Filmer les gaves, c’est filmer notre monde.
Une avant-première du film aura lieu le 13 novembre prochain dans la cadre du Festival du Film de Muret.
Pour cette occasion, Philippe GARCIA, protagoniste du film, animera le débat qui suivra la projection du film consacré aux gaves, ces rivières pyrénéennes puissantes : “Pour voir la rivière aujourd’hui, il faut filmer plus large que la rivière, il faut filmer le bassin-versant, le cycle de l’eau. Il faut la faire exister dans ses extensions souterraines et aériennes, les nappes et les nuages, mais aussi la chercher jusque dans le champ de maïs, la frayère à saumons, les retenues qui la bloquent. Il faut la filmer suspendue entre mémoire d’un passé fastueux et peur d’un avenir desséché. Filmer les gaves, c’est filmer notre monde dans son intrication de beauté et de désastre.”
Philippe GARCIA représente l'association Défense des Milieux Aquatiques qui freine le grignotage du monde vivant par l'action juridique. Depuis sa création en mai 2017, cette jeune association a multiplié les recours administratifs pour ralentir les autorisations d'extractions des richesses naturelles que l'administration délivre généreusement à qui les demande. Au 31 juillet 2023, le chiffre de 124 dossiers a été dépassé.
Pour le seul premier semestre 2023, l'association a obtenu l'annulation des filets fixes sur l'estran de la Charente-Maritime, l'injonction à l'État de fermer la pêche maritime en hiver pour réduire les captures des dauphins, la suspension des Plans de Gestion des Poissons Migrateurs qui en autorisent toujours le prélèvement, la réduction des périodes de pêche de l'anguille jaune, l'exclusion des chaluts de fonds de la bande des trois milles d'Arcachon, la suspension de la pêche de la lamproie marine dans l'Adour puis dans le bassin de la Garonne-Dordogne et l'interdiction de chasser 7 espèces d'oiseaux migrateurs sur la bassin d'Arcachon.